
Tout le match
Support : DVD
Langue : Français
Frais de port : 1 euro
Roger Federer s'est imposé en finale du Masters, en dominant en trois sets Jo-Wilfried Tsonga (6-3, 6-7 [6], 6-3). C'est la sixième victoire, un record, pour le Suisse dans le tournoi des Maîtres.
Pour la sixième fois de sa carrière, Roger Federer peut embrasser le trophée du Masters.(REUT)
Avec des si on mettrait Londres en bouteille et Tsonga dans la peau du Maître. Mais à ce niveau de jeu il n'y a pas de place pour le si, juste pour les faits : au terme d'un match qui a viré au thriller alors qu'on le croyait plié, Roger Federer a conservé son titre et ajouté une ligne à sa liste des records. Le voilà avec sa 807e victoire en poche pour sa 100e finale et avec un sixième titre historique dans l'épreuve. Jo-Wilfried Tsonga, revenu de 6-3, 5-3 puis 5-2 dans le jeu décisif, est passé tout près de l'exploit mais a craqué dans le money time. Comme Sébastien Grosjean en 2001, il s'est cassé les dents sur plus fort que lui.
Le Français a pu encore constater le petit écart qui reste entre lui et la crème de la crème. Il a aussi pu vérifier sa théorie du chasseur et sanglier puisque, pour avoir raté plusieurs fois l'estocade finale à 30A sur service adverse dans le premier et le dernier set, il a pris un retour de bâton sous forme de quelques coups de patte du futur n°3 mondial. Que ce soit dans un premier set où il a semblé au-dessus jusqu'à 4-3 ou dans un troisième où la dynamique jouait pour lui, le Français a à chaque fois vu Federer renverser la vapeur. Et pourtant il avait la bonne option en le poussant à des échanges plus longs, en l'agressant et en n'hésitant pas à aller chercher sa chance au filet. Seulement pour battre un cador dans une finale de ce niveau, il faut garder une pression constante et une concentration d'acier. A ce jeu-là, Federer est encore un cran au-dessus même si le Français mérite un énorme respect pour le niveau de son jeu et de sa révolte.
Talent et expérience : cocktail gagnant
L'expérience alliée au talent a fait tourner le match en seulement quelques points. Tsonga se demandera un bon moment ce qui se serait passé si sa première balle avait eu plus de régularité sur ce jeu et sur ce match. Mais tout le mérite est revenu à Federer qui a su comme souvent garder sa frustration sous contrôle et guetter la faille. Jamais il n'a dévié de ses bases : rester sur sa ligne, passer un maximum de premières balles et pousser la pression au maximum sur les jeux de retour adverses. La victoire de Roger Federer a aussi confirmé dimanche l'emprise du "Big 4" sur le reste du circuit : en Grand Chelem, en Masters 1000 et donc à Londres, les Quatre Fantastiques ont tout gagné. Roger Federer, lui, s'impose au Masters comme en 2010. Cette victoire 2011 lui permettra-t-elle cette fois de soulever de nouveau un titre du Grand Chelem ? La faim d'ogre déployée en cette fin de saison est peut-être la garantie d'une saison 2012 encore plus énorme que celle écoulée. Bon courage d'avance aux rivaux de ce Top 4. Tsonga, dont la saison et la semaine auront été d'un très haut niveau, en sait quelque chose après cette troisième défaite de suite en indoor (3-8 au total) : il faudra aller puiser très loin pour passer le dernier obstacle.
ROGER FEDERER : «C'est un sentiment spécial évidemment. C'est sans doute une de mes plus grandes victoires et un grand final pour ma saison. J'ai bien joué aujourd'hui même si j'aurais pu aussi finir plus vite. Mais Jo a fait un très bon match. Je débuterai 2012 dans un bon état d'esprit. 2011 a été une bonne saison pour le Top 8 et je sais que les gars ont déjà très envie d'en découdre la saison prochaine. Pour le moment je suis très fatigué et la route est longue pour l'an prochain mais évidemment pourquoi pas remporter d'autres titres du Grand Chelem. Les autres joueurs auront leur mot à dire évidemment. Je m'attends à une saison très dure l'an prochain.»
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire