
Jeudi 28 juin 2012 à 23h04
Tennis - Wimbledon
Tournoi masculin : 2e tour
Support : 2 DVD
Contient tout le match à partir de 6/6 dans le 1er set
Durée : 2h45
Frais de port : 1,2 euros
Nadal est tombé !
Le Tchèque Lukas Rosol, 100e mondial, a créé l'exploit de la journée en sortant le n°2 mondial Rafael Nadal (6-7[9], 6-4, 6-4, 2-6, 6-4).
Onde de choc à Wimbledon. Rafael Nadal, titré en 2008, 2010 et finaliste la saison passée, a été éliminé au deuxième tour par le Tchèque Lukas Rosol (6-7[9], 6-4, 6-4, 2-6, 6-4), 100e joueur mondial. D'autres avant lui avaient mené deux sets à un à Wimbledon face à Nadal en première semaine mais Rosol, lui, a tenu bon. Servant le plomb et en état de grâce sur son coup droit, il a assommé un ''Rafa'' dans un jour plus que moyen. Il n'y a que dans le quatrième set que l'Espagnol a semblé retrouver son jeu, mais la coupure de 30 minutes pour installer le toit afin d'assurer la fin du match a eu raison de ses dernières résistances. Sa dernière défaite au 2e tour d'un Majeur date de 2005. C'était déjà à Wimbledon.
Un premier jeu de service catastrophique pour commencer la manche décisive a condamné le n°2 mondial tandis que Rosol continuait de jouer le feu. Tout le crédit revient au Tchèque pour avoir tenu la pression et gardé un niveau de jeu incroyable (83 % de premières balles au 5e set, 95% de points gagnés sur ses premières balles au 5e set, 199 Km/h de moyenne sur sa première balle dans le match). Le meilleur du jour a gagné et le visage très fermé de Nadal une fois la balle de match jouée (ace) voulait tout dire de sa désillusion. Rosol, lui, est resté allongé sur le sol pendant de longues secondes afin de savourer l'exploit de sa carrière. «C'est un miracle pour moi, je n'arrive pas à réaliser, je ne pensais pas pouvoir jouer comme ça. C'est une émotion que je ne peux pas décrire», a ainsi confié le vainqueur.
Et Nadal est redevenu mortel
Nadal, lui, n'a jamais semblé à l'aise sur le central. Pas bien dans son jeu de jambes, il a commis plus de fautes que d'habitude et a surtout joué beaucoup trop court. Tactiquement aussi il a semblé perdu, insistant sur le coup droit adverse alors qu'il y prenait claque après claque. Plus que tout, son retour de service l'a complètement lâché et a permis à Rosol de prendre confiance. C'est un énorme coup sur la tête pour Nadal qui arrivait auréolé de son septième titre historique à Roland-Garros. La dernière fois qu'un membre du Big 4 a été éliminé à ce stade de la compétition en Grand Chelem c'était en 2008 avec la victoire à Wimbledon de Marat Safin sur Novak Djokovic. La chute de Nadal ouvre cette partie de tableau à Jo-Wilfried Tsonga et Andy Murray. Jeudi, on a senti du début à la fin que la confiance de ''Rafa'' sur cette surface n'était pas assez grande pour lui faire dépasser un jour sans. Sur gazon plus qu'ailleurs, il peut passer du fantastique au mortel. Rosol l'a prouvé. Il ne reste plus que trois Fantastiques dans le tableau : avertissement reçu.
Rafael Nadal : «Je suis très décu, bien sûr mais que dire? Il n'y avait rien à faire dans le dernier set, il a servi mieux qu'incroyable !! Je ne veux trouver aucune excuse. Le fait d'attendre pour fermer le toit ? Que dire ? c'est comme ca ! Dans le cinquième set il a joué d'une façon phénoménale. C'est le sport. Là je vais rentrer à la maison il n'y a rien a ajouter. Sur cette surface ce type de match peut arriver, c'est ce qui s'est passé ce soir. C'était impossible de jouer contre lui. Il tapait fort sans que la pression ne l'atteigne. Au début je manquais un peu d'energie mais ce n'est pas une tragédie, c'est juste un match de tennis.»
Nadal : «Juste un match»
Rafael Nadal a quitté le tournoi londonien jeudi soir après une défaite contre le Tchèque Lukas Rosol. L'Espagnol était forcément déçu mais ne voulait pas accorder trop d'importance à cette élimination précoce.
Rafael Nadal n'avait pas quitté un Grand Chelem aussi tôt depuis sept ans.
«Ce n'est pas une tragédie, c'est juste un match de tennis.» La volonté première de Rafael Nadal après sa défaite au deuxième tour de Wimbledon, jeudi soir, face à Lukas Rosol, était de relativiser. Et ce même si l'Espagnol, qui restait sur cinq finales consécutives ici, va perdre sa deuxième place au classement mondial, au profit de Roger Federer. La dernière fois que Nadal avait perdu au deuxième tour d'un Grand Chelem, c'était en 2005, déjà sur le gazon londonien. La performance du Tchèque, seulement 100e mondial, est donc assez phénoménale, ce que l'Espagnol n'a d'ailleurs pas cherché à nier.
«Il a joué de manière incroyable. S'il continue à jouer comme il a joué au cinquième set, il peut battre n'importe qui, a-t-il commenté, avant de parler de ce qui lui a manqué. Je n'ai pas bien joué les trois premiers sets. Sur cette surface, ce genre de match peut arriver. Je n'avais pas la bonne inspiration dans les trois premiers sets. Ca arrive quand vous jouez un joueur qui est capable de frapper très fort, sans se poser de question, sans ressentir la pression. Tout allait au mieux pour lui dans le cinquième set. J'ai mal joué, mon retour n'a pas marché. Mon service était bon, mais j'ai joué avec un peu moins d'énergie que d'habitude.»
«Je me sens très bien mentalement, mais physiquement j'ai besoin de repos. J'ai beaucoup joué ces six derniers mois.»Jeudi, Nadal n'était pas franchement dans un bon jour, mais il a réussi à retrouver son niveau au court du quatrième set, remporté 6-2. C'est alors qu'est intervenue l'interruption du match, de plus d'une demi-heure, pour permettre aux organisateurs de fermer le toit du Center Court, coupant ainsi les ailes de l'Espagnol. «Ce n'était pas la meilleure décision pour moi, a-t-il souligné. Mais c'est ainsi, il faut l'accepter. J'ai bien joué au quatrième set, c'est sûr que ça ne m'a pas aidé. Mais c'est le sport. J'étais surpris que ça prenne 30 à 45 minutes. C'est un nouveau stade, avec un nouveau toit, alors je pensais que ça prendrait 5-10 minutes. C'est ça qui m'a surpris.»
Toujours aussi classe, il s'est arrêté plusieurs minutes après sa défaite pour signer des autographes aux spectateurs, Nadal va maintenant essayer d'évacuer la déception, penser à autre chose, et surtout se reposer : «Je me sens très bien mentalement, mais physiquement j'ai besoin de repos. J'ai beaucoup joué ces six derniers mois.» Il compte en effet déjà 48 matches à son compteur, dont six défaites.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire